GOUVERNAPAT
Gouvernance et développement durable des espaces du patrimoine naturel littoral
Coordination
Céline BARTHON (Université d'Angers, UMR ESO 6590)
Durée du projet
2013-2016
Cas d’étude français
Baie de Somme, Parc naturel régional de la Narbonnaise, Marais de Moëze et de Brouage (France métropolitaine), Réserve naturelle du Petit et Grand-Cul-de-Sac-Marin et Aire marine attenante au Parc national de Guadeloupe (Guadeloupe)
Objectif(s)
L’ambition du projet « Gouvernance et développement durable du patrimoine naturel littoral » est d’explorer les liens entre la production patrimoniale et l’innovation en matière de gestion et de développement durable du littoral, à partir d’une recherche empirique et comparative menée dans 4 sites ateliers, considérés comme représentatifs de l’évolution contemporaine des enjeux de fréquentation et de conservation d’un patrimoine hybride « entre nature et culture ». Le choix des études de cas en France métropolitaine (Baie de Somme, Parc naturel régional de la Narbonnaise, Marais de Moëze et de Brouage) et en Guadeloupe (Réserve naturelle du Petit et Grand-Cul-de-Sac-Marin - Aire marine attenante au Parc national) privilégie des zones humides littorales considérant ces espaces comme emblématiques des enjeux de protection de la biodiversité tout en faisant l’objet d’usages encore diversifiés et souvent conflictuels. Si la recherche est d’abord fondamentale, elle doit également permettre de dégager des perspectives opérationnelles en matière de gestion des sites du patrimoine intéressant les différentes parties prenantes souvent tiraillées entre montée en puissance de l’attractivité des lieux et injonction à la préservation.
L’objectif du projet est triple :
1) observer, analyser et modéliser la production et le fonctionnement des espaces du patrimoine naturel littoral à l’aune des connaissances des dynamiques historique, contemporaine et prospective des littoraux ;
2) identifier les facteurs déterminants de l’innovation en matière de gestion patrimoniale et touristique et notamment la prise en compte des enjeux de protection de la biodiversité, des données du global change et des scénarii de développement du littoral - à différentes échelles - dans les dispositifs de gestion ;
3) d’aller au-delà de l’évaluation des « bonnes pratiques » afin de contribuer à une meilleure connaissance des dispositifs de gestion de ces espaces en évaluant d’une part, la construction/diffusion de modèles et leur caractère transférable et, d’autre part, leur participation au développement durable des territoires littoraux.
La programmation du projet et la méthodologie de recherche s’appuient sur la mise à l’épreuve de trois hypothèses :
1) la fabrique du patrimoine naturel littoral est aujourd’hui confrontée à un tournant majeur de son histoire en raison des exigences de conservation de la biodiversité, et où la question des limites (interface terre/mer ; espaces protégés / réseaux de protection / territoires…) se fait cruciale ;
2) la prise en compte des services rendus par la nature associés à la dimension culturelle du patrimoine naturel littoral est facteur d’innovation écologique et sociale et la clé d’une meilleure appropriation/acceptation du patrimoine;
3) dans les sites du patrimoine naturel littoral, la mise en oeuvre du tourisme durable pose des problèmes de justice spatiale, à l’origine de conflits réguliers entre parties prenantes, loin de faciliter finalement l’empowerment souhaité des communautés locales.
L’équipe est formée de 5 enseignants chercheurs issus de trois laboratoires dont les objets et espaces de recherche sont complémentaires pour répondre aux enjeux identifiés. La méthodologie d’investigation du terrain en profite pour mixer les démarches qualitatives classiques (entretiens, analyse de discours, analyse des représentations, analyse de la littérature grise…), les démarches quantitatives (compilation des statistiques de fréquentation, corrélations…) avec des démarches nouvelles en géographie comme le recours au documentaire vidéo pour archiver les données de la recherche et pour mieux atteindre les gestionnaires, étudiants et le grand public.
Financement(s)
Fondation de France
Documentation
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